L’Ashtanga Yoga pratiqué en style Mysore (comme à son origine) est pour moi une pratique thérapeutique, c’est une sādhana — une voie d’expérimentation, de transformation et de vérité.

L’Asthanga est une série de postures fixes consciemment construite. Par le souffle, par la chaleur, par la répétition des asanas, elle purifie, elle aligne, elle révèle.

Chaque posture est un miroir. Elle nous parle de notre manière d’habiter le corps, de résister, de lâcher, de forcer ou de fuir. Dans cette répétition rituelle, on ne cherche pas la performance. On cherche le point d’équilibre entre effort et confort, entre engagement et relâchement, entre volonté et abandon. C’est une exploration de notre espace intérieur.

L’Ashtanga est un ancrage corporel profond, mais aussi une pratique méditative : la respiration guide le mouvement, l’attention se pose dans le souffle, et la conscience devient fluide.

Le yogi (pratiquant) arrive de façon autonome dans le créneau proposé de 2h. Chacun(e) s’installe alors dans sa pratique personnelle. L’enseignant et présent pour ajuster, aider, enseigner les postures. Le style Mysore s’apparente à un cours privé au sein d’un groupe de pratiquants. Le silence (Mauna) qui règne pendant ce temps de 2h fait partie intégrante de la pratique et de l’enseignement.

Ce yoga dynamique est un laboratoire corporel : il nous met face à nos compensations, à nos automatismes, mais aussi à nos ressources.

Dans une série précise, répétée, rythmée par le souffle, l’Ashtanga nous invite à organiser la posture de l’intérieur, à affiner notre écoute, à sentir comment le corps s’aligne depuis le centre, dans le mouvement.

Dans les cours guidés, nous décortiquons la série pour venir se focaliser sur un aspect, une posture que nous souhaitons explorer.

J’enseigne l’Ashtanga Yoga non pas comme une performance, mais comme un chemin de structuration intérieure.

L’Ashtanga nous apprend à retrouver notre axe dans le souffle, à stabiliser notre mental par le corps, à cultiver une présence habitée, engagée.

C’est une pratique qui révèle la posture — non comme une forme à tenir, mais comme un état d’attention incarnée.

J’enseigne le Hatha Yoga comme une voie de retour à l’essentiel.

Dans un monde en perpétuel mouvement, le Hatha invite à ralentir, habiter, ressentir.
Chaque posture y est un espace de présence prolongée, une porte vers un état d’union plus subtil.

Ce yoga ancien travaille à partir de ce que l’on est — sans forcer, sans chercher à produire.
Il repose sur des principes simples et profonds : la stabilité, le confort, la respiration consciente, la circulation de l’énergie (prāṇa).

Dans le Hatha, la posture devient un mudrā du corps entier : elle contient un souffle, une intention, une vibration.
Elle permet d’équilibrer les polarités internes — mouvement et immobilité, effort et non effort, féminin et masculin.

C’est un yoga de l’axe et de l’écoute : pas à pas, souffle après souffle, on revient vers le centre stable en soi, vers cette présence tranquille qui ne dépend d’aucune performance.

Au sein d’ANKORE, je propose le Hatha Yoga comme un temps de régénération, de connexion, de réajustement profond. Pendant ces cours les ajustements de l’enseignant sont rares car nous sommes justement à la recherche d’une « vérité » corporelle qui vient du plus profond de soi.

Une pratique qui nous rappelle que la posture n’est pas à imposer au corps, mais à laisser émerger du souffle, de l’ancrage, du silence.

Plus jeune j’ai longtemps travaillé dans l’animation, en centre aéré, en colonie, auprès d’enfants de tous âges.

Et je transmet aujourd’hui ce que j’aurais aimé recevoir enfant : des outils pour habiter mon corps avec confiance, me mouvoir aisément, respirer consciemment. Afin d’être en joie d’explorer les potentialités de mes mouvements et de cultiver la curiosité de ce que le corps peut m’offrir.

Ce cours du mercredi est un mélange de Pilates, de Yoga et de jeux de mouvement, spécialement conçu pour les enfants.

On y développe en douceur :
• la conscience corporelle (posture, équilibre, respiration),
• la souplesse et la coordination,
• la concentration et la présence,
• et surtout… le plaisir de bouger.

À travers des histoires, des animaux, des explorations, des exercices ludiques, les enfants sont invités à
ressentir, expérimenter, respirer, s’amuser — tout en cultivant la force du centre, l’intelligence du corps et la confiance en soi.

Chez ANKORE, la posture ne s’arrête pas au geste ou à l’alignement physique. Elle est aussi intérieure, silencieuse, subtile. C’est pourquoi je propose régulièrement des temps de méditation.

Ces moments de retours à soi où la posture devient présence simple. C’est une manière de continuer à habiter son corps, même sans mouvement, et d’explorer l’axe vivant qui relie corps, souffle et esprit.

Ici la méditation n’est pas un exercice à réussir, ni un état à atteindre. C’est un espace silencieux que l’on ouvre — pour se déposer, se souvenir, pour revenir à l’être, simplement.

La posture devient intériorité, et le souffle, le fil qui relie au “je suis”.

C’est une pratique sobre, essentielle, pour habiter pleinement l’instant, et se retrouver, en deçà des formes et des rôles.

La méditation n’est pas guidée du début à la fin. Je propose une brève introduction en début de séance, pour poser le mental, ouvrir l’espace sacré du coeur et entrer dans la présence.

Puis nous laissons place à ce qui émerge dans le silence. Le silence comme seul Language véritable qui nous relie à notre essence.